Au jeu du cheval blanc la cloche est bell (e) !
Le "schimmel" ou "cheval blanc" est un jeu d'origine autrichienne créé vers 1807 , constitué de cinq cartons illustrés et de huit dés spéciaux. La vente aux enchères des cartons permet de constituer une poule, et ensuite le résultat des lancers de dés successifs entraînera gains ou pertes pour les joueurs, selon le ou les cartons qu'ils détiennent. Ce jeu a déjà été largement présenté ici, mais un nouveau coffret d'origine allemande mérite d'y être exposé... L'éditeur n'est pas indiqué mais le style des décors est très proche des premières éditions viennoises du marchand Müller (années 1850) :
Le coffret en bois qui contient le jeu est rédigé en quatre langues, et pour la France c'est l'appellation "marteau et cloche" qui est retenue , alors que les éditeurs français préfèreront en général "jeu du cheval blanc".
Rappelons que les cartons du jeu au nombre de cinq sont : le carton de la cloche (ci-dessus), le carton du marteau (ci-dessous), le carton cloche et marteau réunis, le carton du cheval blanc et le carton de l'auberge :
Il faut remarquer que les cartons sont titrés en français uniquement, cette personnalisation expliquant quelques maladresses dans la calligraphie..
Le carton du "cheval blanc" représente un cavalier d'Afrique du Nord :
Aux origines du jeu le cinquième carton évoquait une auberge. Les éditeurs français y préfèreront une représentation de bureau d'octroi puis de douane. Ici a été retenue l'image d'une "maison de commerce", approvisionnée par voie fluviale :
Le jeu nécessite l'utilisation de huit dés spéciaux, dont 5 faces sont blanches. Sur la sixième face sont les chiffre de 1 à 6, la cloche et le marteau :
Le soin apporté à la gravure de ces dés est digne de celui apporté aux gravures des cartons. Ci-dessous deux autres dés spéciaux très rares sont réalisés en porcelaine:
Je vous invite à retrouver ce jeu avec bien d'autres dans la page dédiée "les jeux de CHEVAL BLANC" . En ce qui concerne l'historique du jeu il convient de se reporter aux articles de François Richard publiés par la revue "le vieux papier" (n°427). Et si quelque chose cloche me le signaler s.v.p. !