De PARIS à PEKIN, un SAUSSINE inédit!
Quand Léon Saussine nous invite à faire avec lui le voyage de Paris à Pékin, cela ne se refuse pas! C'est avec un grand plaisir (et même un peu de fierté) que je vous invite à monter dans ce train transibérien (sic) , pour un trajet amusant et instructif. Cette production de Saussine m'était inconnue jusqu'ici, elle n'est pas répertoriée sur les documents dont je dispose. L' illustration du coffret est signée Raoul Vion, qui est aussi le dessinateur d'un Paris-Pékin automobile ( Musée du jouet de Poissy)
Préparons nous au départ, bien installés dans le compartiment en gare de Paris. Nous sommes en compagnie d'un bourgeois cossu et de sa famille, d'anglais, d'un asiatique et d'un africain. Espérons que les enfants ne sont pas turbulents car il s'agit d'un long voyage. Lisons les consignes :
Nous voilà prévenus alors il n'y a plus qu'à mettre le train en route, et regarder défiler les paysages :
Après un passage à niveau bien gardé et la traversée de vergers de pommiers nous arrivons en Belgique:
La vue de la porte de Hal est anachronique, car à l'époque de ce voyage elle avait déjà été rénovée pour être transformée en musée, et le passage charretier n'était déjà plus possible... mais Raoul Vion n'avait pas wikipédia !
Nous traversons ensuite l'Allemagne avec cette vue de Cologne (pas d'erreur l'eau de Cologne c'est le Rhin!), suivie d'une vue du palais royal à Berlin
Sitôt la frontière passée nous assistons à une furieuse chasse aux loups, alors pour s'en remettre nous irons jusqu'à la paisible Saint-Petersbourg même si cette ville n'est pas sur l'itinéraire du train!
c'est maintenant la longue traversée de la Russie... alors qu'en France l'on ramassait les pommes ici les steppes sont enneigées, la place rouge de Moscou est blanche...
Nous assistons à une sanglante chasse aux ours, gênés par les vibrations du train qui floutent l'image...et puis c'est Irkoutsk , le "petit Paris" de la Sibérie, qui ne comptait que 30.000 habitants (620.000 aujourd'hui). C'était déjà une terre de punition, le pouvoir tsariste y envoyait prisonniers et opposants politiques travailler dans les mines. Nous apercevons un convoyage de ces malheureux avant de quitter la Russie sur une image plus gaie d'une danse endiablée:
Nous voici enfin en Chine, la fatigue nous gagne et je laisse donc défiler les paysages sans commentaires jusqu'à l'arrivée au terminus:
Pékin, enfin ! Ce fut un long mais beau voyage, et pour le refaire il suffira de rembobiner le rouleau...
(la voie ferrée n'était pas électrifiée mais avez-vous remarqué que des lignes électriques nous ont suivi tout au long du trajet, de Paris à Pékin?)
Nous n'avons perdu personne en route...merci et bon retour!